Visite apprenante #1 - à Faux-la-Montagne

d'un projet communal... à un projet coopératif de développement local

Faux-la-Montagne, ou réinventer les formes d’habitat

C’était en septembre 2023.
La commune de Faux-la-Montagne, en Creuse, accueillait une délégation d’élus et de techniciens du territoire Haute Lande Armagnac.

Mais pourquoi aller si loin ?
Depuis plusieurs années, des élus du plateau de Millevaches développent des projets innovants autour de l’habitat :

Premier écoquartier rural de France
Logement passerelle pour accueillir de nouveaux arrivants sur la commune
Création de logements pour personnes âgées en cœur de bourg

Il n’en fallait pas plus pour nous donner envie d’aller découvrir pourquoi, par qui et comment ces projets ont vu le jour.

Des initiatives communales à la création d’une société coopérative – structure porteuse de ces réalisations – c’est l’esprit nourrit que nous sommes revenus de cette visite apprenante.

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Et après ?

À la suite de ce séjour, une soirée de restitution a été organisée à Sabres afin de partager les initiatives découvertes en Creuse et d’échanger, avec les acteurs et actrices de la Haute Lande et de l’Armagnac, sur ce qui pourrait être concrétisé sur notre territoire.

Voici ce qu’il en est ressorti :

Le logement Passerelle

Qu’est-ce que c’est ?
Le logement passerelle de Faux-la-Montagne s’adresse à des porteurs de projet habitant hors du territoire et qui souhaitent venir s’installer, quel que soit le stade d’avancement de leur projet.
En leur offrant un hébergement temporaire sûr et dédié (garde-meuble), il leur permet de se concentrer sur leur projet d’installation et de se tester le quotidien en ruralité.
La durée d’hébergement peut varier de 3 mois à 2 ans maximum.

Quelle réflexion pour notre territoire ?
Cette expérience n’a pas fait écho ici : la réalité de notre territoire est plutôt tournée vers une gestion de flux de nouveaux arrivants et l’enjeu de production de logement toujours plus important, que tournée vers la recherche d’installation de nouveaux habitants.
Ce constat associé à l’absence d’offre locative de petite taille a poussé les communes à imaginer d’autres formes de “logement passerelle”.
Les expérimentations s’orientent davantage vers des logements collectifs en colocation associant des espaces individuels (chambre, toilettes, salle de bain) et des pièces partagées (cuisine, salle à manger, salon).
Plusieurs projets sous ce format sont en train de voir le jour, comme à Garein et à Le Sen.

L’éco-quartier

Qu’est-ce que c’est ?
Dans une politique d’accueil volontariste, la commune de Faux-la-Montagne, a lancé la construction d’un éco-quartier sur un terrain de 2 hectares idéalement situé tout près du centre-bourg. La municipalité en a fait l’acquisition, et la communauté de communes du Plateau de Gentioux a embauché un chargé de mission pour animer un groupe de travail composé d’élus et d’habitants. Une attention a été portée sur l‘intégration de ce nouveau quartier au reste du bourg, à l‘assainissement collectif installé et aux matériaux de construction utilisés. Aujourd’hui sur les 12 lots proposés à la vente, un reste propriété de la commune pour de la construction locative, 8 ont trouvé acquéreur, 5 maisons sont terminées et occupées dont le logement passerelle cité ci-dessus. Les nouveaux habitants sont retraités, jeunes adultes ou en famille avec enfants.

Quelle réflexion pour notre territoire ?
Dans le contexte d’accueil des nouveaux arrivants, un projet d‘éco-quartier aborde les questions de l‘aménagement du territoire et propose un cadre ambitieux dans le type de construction que nous souhaitons voir apparaître sur notre territoire. C’est un outil qui permet de réglementer l’implantation de nouveaux bâtiments mais peut être aussi l’opportunité de sensibiliser et d’acculturer les nouveaux habitants à l’intégration de ces nouveaux lotissements dans l’existant : Comment le lier au bourg ? Comment le rendre cohérent face aux enjeux environnementaux actuels ?

Plusieurs réflexions sont actuellement lancées dans ce sens, avec ou non recherche de labellisation, comme sur la commune de Lagrange et d’Escource.

L’auto réhabilitation accompagnée

Qu’est-ce que c’est ?
Sur le territoire limousin, l’Arban (Société Coopérative d’Urbanisme et d’habitat) contribue à la lutte contre la précarité énergétique et la vacance de logement, en accompagnant les propriétaires privés pour prendre en main la réalisation des travaux de rénovation et de réhabilitation de leur bien.
L’accompagnement proposé est à la carte, allant du diagnostic du bâti, jusqu’à la programmation et l’accompagnement sur le chantier.

Cette démarche intervient généralement lorsque le reste à charge, aides à la rénovation déduites, est encore trop élevé pour les ménages modestes.

Quelle réflexion pour notre territoire ?
De retour de Creuse, les élus ont trouvé pertinent et allant de soit que une telle offre puisse exister en complémentarité des plateformes de rénovation énergétique existantes sur le territoire (Précoréno, Soliha).
Suite à la soirée de restitution, des contacts ont été pris avec les Compagnons Bâtisseurs, qui propose précisément ce service sur le département des Landes. Une première rencontre a eu lieu avec un administré, laissant entrevoir une première expérience courant 2024.

-> Pour en savoir plus sur les Compagnons Bâtisseurs